Varsovie
Un musée pour préserver l’histoire LGBT+ en Pologne
Le Queer Museum, premier musée LGBT+ de Pologne, a ouvert ses portes le vendredi 6 décembre sur la rue Marszałkowska, à Varsovie, marquant une étape historique pour la communauté LGBT+ dans ce pays à forte tradition catholique et conservatrice.
Initié par l’ONG Lambda, la plus ancienne organisation LGBT+ de Pologne, ce musée unique présente près de 150 objets retraçant les luttes pour les droits des personnes LGBT+ en Pologne depuis le XVIe siècle.
Le QueerMuzeum se positionne comme un message de visibilité et de lutte pour les droits des personnes LGBT+, dans un contexte politique souvent hostile.
L’exposition, composée de lettres, photos et témoignages, met en lumière une mémoire longtemps marginalisée, souvent issue d’archives personnelles parfois détruites par crainte de répression. Piotr Laskowski, historien à l’Université de Varsovie, rappelle auprès de l’AFP l’importance de cette démarche : "Une grande partie de l’histoire homosexuelle a été effacée ou perdue. Ce musée est un moyen de préserver ce qui reste et de redonner une voix à ceux qui n’en avaient pas."
Préserver l’histoire
L’inauguration a réuni plusieurs figures historiques du militantisme LGBT+, dont Andrzej Selerowicz, auteur de la première lettre d’information destinée aux hommes homosexuels dans les années 1980. Avec émotion, il a présenté une photo de lui et de son partenaire datant de 45 ans, symbole d’une époque où la visibilité relevait de l’acte politique.
Ryszard Kisiel, autre pionnier, a contribué en offrant des archives personnelles, notamment un dépliant de santé sexuelle datant des années 1980, témoignant de l’ingéniosité des militants dans un contexte de silence et de répression. Ces objets rappellent que ce musée est autant un hommage qu’un appel à poursuivre la quête d’égalité.
Parmi les pièces emblématiques, une copie artisanale d’un magazine de 1956, jusqu’alors inconnue des chercheurs, illustre la richesse d’une histoire longtemps occultée par une société réticente à reconnaître ces récits.
Une avancée symbolique dans un contexte figé
Si l’ouverture de ce musée est un moment historique, elle intervient dans un contexte de stagnation politique en Pologne. Les unions civiles pour couples de même sexe ne sont toujours pas reconnues, malgré les engagements du gouvernement pro-UE. Cette situation place la Pologne en décalage avec de nombreux pays européens, y compris ceux à tradition conservatrice.
Un expert des Nations unies a récemment exhorté Varsovie à accélérer les réformes pour protéger les droits LGBT+, dénonçant l’inaction face aux discriminations et violences. Mais pour les militants, cette étape culturelle est un message d’espoir : "Fini d’avoir peur !" a proclamé Krzysztof Kliszczynski, directeur du musée, soulignant la nécessité de poursuivre les efforts dans un climat souvent hostile.
Une mémoire face aux défis actuels
Le Queer Museum se veut plus qu’un lieu de mémoire. Il aspire à devenir un espace de dialogue, d’éducation et de célébration des identités LGBT+. Il rappelle que l’histoire de cette communauté ne se résume pas à ses luttes, mais témoigne d’une résilience et d’une créativité profondément ancrées.
En rassemblant des archives et des témoignages, ce musée invite la Pologne à dépasser les discriminations et à envisager un avenir où les droits LGBT+ seraient pleinement reconnus et protégés.
Cependant, la route reste longue. Jusqu’à récemment, certaines régions polonaises avaient instauré des zones dites "anti-LGBT", symboles d’un rejet institutionnalisé qui avait provoqué une vive indignation internationale.
Ces pratiques rappellent l’urgence de préserver des lieux comme le Queer Museum, non seulement pour honorer la mémoire, mais aussi pour continuer à lutter contre l’intolérance.
Dans un pays où les droits LGBT+ stagnent, ce musée constitue un acte de courage, incitant à se tourner vers un passé trop souvent effacé pour imaginer un futur où l’égalité ne serait plus une aspiration, mais une évidence.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Pierre Palmade incarcér
L'humoriste, qui n'a pas fait appel de sa condamnation, a été placé dans un quartier d'isolement à la prison de Bordeaux-Gradignan
Il a été placé à l’isolement dans les anciens bâtiments insalubres
Pierre Palmade a été écroué à la prison de Bordeaux-Gradignan, ce lundi matin, apprend Le Figaro de plusieurs sources concordantes. Condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux fermes pour "blessures involontaires aggravées" après un grave accident de la route où il conduisait sous l’emprise de drogue, l’humoriste a été incarcéré à l’isolement dans l’ancien bâtiment A de la prison. "Il n’y a pas de favoritisme", nous souffle un membre de l’administration pénitentiaire.
Les lieux, sales et insalubres, sont gangrenés par le trafic de drogues, comme nous le soulignions dans une enquête publiée dans nos colonnes en octobre. Le quartier d’isolement est l’un des plus vétustes de la prison. Sa salle de promenade, qui n’est plus aux normes, est construite en intérieure.
Elle ne permet ni de voir le ciel ni réellement de respirer l’air libre, qui s’infiltre à peine entre les caillebotis. Une dureté qui laisse à craindre que la célébrité subisse "un choc carcéral" selon nos sources. "Je ne comprends pas qu’il soit incarcéré à Gradignan. Normalement, ces personnes vont à la Santé, où dans des structures où on peut gérer ces profils", analyse ainsi un proche du dossier.
"Il va être l’attraction de la prison"
Reconnu coupable de ce grave accident routier où un enfant de 6 ans avait été grièvement blessé et où une femme enceinte de six mois et demi avait perdu son bébé à naître, Pierre Palmade a été l’objet d’un procès très médiatique qui a révélé au grand public la problématique du chemsex.
Le quinquagénaire, jugé le 20 novembre par le tribunal de Melun, a choisi de ne pas faire appel de sa condamnation. "Il aurait pu faire traîner en jouant avec les délais des procès. On peut dire ce que l’on veut, mais c’est honnête de sa part. [Son incarcération, NDLR], c’est aussi lui qui l’a voulue", analyse un surveillant pénitentiaire.
Ce dernier craint toutefois que cette mise sous écrou soit particulièrement difficile pour Pierre Palmade dont l’avocate avait affirmé que pour lui, la prison "n’aurait aucun sens". "Ce genre de profil médiatique, vous ne pouvez pas le mélanger avec les autres détenus, nous confirme un gradé. Il ne pourra pas faire d’activités dans la prison : il va être l’attraction de l’établissement."
D’ici un éventuel aménagement de peine, Pierre Palmade pourra toutefois recevoir la visite de sa famille et poursuivre le parcours de soins qu’il avait entamé en se rapprochant de ses proches qui habitent le Port de la Lune. Sollicité, le parquet de Bordeaux refuse de détailler la situation afin de respecter "l’intimité du prévenu, comme il le fait avec tous les écroués".
Étude sur la sexualité des femmes+
après des violences relationnelles
Une nouvelle enquête de l’Université Paris Cité explore les impacts des violences non sexuelles dans les couples de femmes+ sur leur sexualité.
Ces violences, qu’elles soient psychologiques, économiques ou morales, sont souvent invisibilisées mais peuvent laisser des marques profondes sur l’intimité et le bien-être mental des personnes concernées.
Cette enquête, totalement anonyme, a pour objectif de mieux comprendre ces effets et d’améliorer les accompagnements en sexologie. Les réponses recueillies permettront de briser le silence sur ce sujet et de faire avancer les connaissances scientifiques, avec des résultats attendus en septembre 2025.
Vous êtes une femme+ et avez vécu ce type de violences dans une relation avec une autre femme+ ? Votre témoignage est précieux. Participez à l’étude jusqu’au 1er janvier 2025 et contribuez à faire évoluer les pratiques d’accompagnement.
Pour en savoir plus ou répondre au questionnaire, rendez-vous sur le site de l’étude.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Vincennes
Deux hommes condamnés pour des injures lesbophobes
Le tribunal correctionnel de Créteil a condamné, lundi 18 novembre, deux hommes pour avoir injurié un couple de femmes dans un jardin de Vincennes le 9 juin.
STOP homophobie, partie civile dans cette affaire, a salué la décision. Les faits avaient éclaté après que l’un des hommes a vu ses avances repoussées par l’une des victimes.
Les insultes proférées incluaient des propos tels que "sales gouines", "sales putes", "salopes", ainsi que des phrases comme "les lesbiennes, c’est pas normal" et "les gouines, vous nous dégoûtez".
Lors de l’audience, un seul prévenu s’est présenté. Il a reconnu avoir employé le terme "gouine", affirmant l’avoir corrigé en "sale fouine", tout en admettant son caractère offensant. Le second prévenu, qui contestait les faits, ne s’est pas présenté.
Le tribunal a ainsi condamné l’absent à deux mois de prison ferme. Celui qui était présent a été sanctionné par 70 heures de travail d’intérêt général (TIG) à effectuer au sein d’une association LGBT+.
Un "signal fort"
Pour Maître Jean-Baptiste Boué-Diacquenod, avocat des victimes, cette décision envoie un message clair. "C’est un signal fort que ce dossier d’injures lesbophobes soit jugé devant le tribunal correctionnel, en audience publique", a-t-il affirmé.
De son côté, Maître Anne-Sophie Laguens, avocate de STOP homophobie, a exprimé ses préoccupations face à la banalisation des comportements homophobes dans l’espace public.
"Le prévenu a prétendu qu’il aurait pu tenir des propos similaires à l’encontre d’un couple hétérosexuel, mais il n’existe aucun équivalent en français pour insulter quelqu’un sur son hétérosexualité. Ces injures ciblaient donc directement l’orientation sexuelle des victimes", a-t-elle déclaré.
Pour Terrence Khatchadourian, secrétaire général de l’association, ce jugement, semble modéré, mais souligne l’importance de combattre les discriminations et de garantir le respect de la dignité de chacun dans l’espace public.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Football
inclusion et convictions personnelles : un débat sous haute tension
Souvent présenté comme un vecteur d’unité, le football se retrouve régulièrement au cœur de débats sur l’inclusion et le respect des convictions personnelles.
Ce week-end, en Premier League anglaise, la campagne Rainbow Laces, en soutien à la communauté LGBTQ+, a une nouvelle fois illustré ces tensions. Douloureux pour ceux qui se battent pour plus de visibilité et de respect.
L’affaire Noussair Mazraoui
À Manchester United, l’international marocain Noussair Mazraoui a refusé de porter une veste arborant les couleurs arc-en-ciel, conçue pour l’occasion par Adidas, invoquant sa foi religieuse. Face à cette position, le club a décidé que l’ensemble de l’équipe renoncerait à l’initiative, un choix qui a divisé joueurs et supporters, notamment le groupe des Rainbow Devils, fans LGBT+ du club, qui a exprimé sa déception.
"Nous respectons les convictions personnelles, mais regrettons que cela ait conduit à l’abandon de l’initiative. Cette décision pourrait décourager les joueurs qui se questionnent sur leur sexualité."
Marc Guéhi : un geste critiqué
Marc Guéhi, capitaine de Crystal Palace, a lui choisi de porter le brassard arc-en-ciel mais en y ajoutant l’inscription "I Love Jesus". Ce geste, jugé contraire au règlement de la Fédération anglaise (FA), qui interdit les messages personnels, religieux ou politiques sur les équipements, n’entraînera cependant aucune sanction disciplinaire.
Sam Morsy : un refus sans conséquence
Sam Morsy, capitaine d’Ipswich Town, a de son côté refusé de porter le brassard pour des raisons religieuses. Contrairement à Guéhi, son choix n’a suscité aucune réprimande. Le club a toutefois tenu à réaffirmer son engagement envers l’inclusion.
"Nous soutenons fièrement la campagne Rainbow Laces et restons un club inclusif."
Entre initiatives et contradictions : un débat partagé avec la France
Ces polémiques ne sont pas sans rappeler les controverses similaires en Ligue 1. Chaque année, certains joueurs refusent de porter des maillots ou brassards arc-en-ciel lors de la journée contre l’homophobie, évoquant des convictions personnelles ou religieuses. Une trentaine au moins, mais qui restent invisibles, confie sur RMC l’entraîneur de Brest, Éric Roy. Parfois, ces refus résultent aussi de menaces à l’encontre de leur entourage.
Dans les stades, les chants homophobes, pourtant fréquents, restent là encore largement ignorés ou minimisés par les instances, un contraste frappant avec la fermeté appliquée à d’autres formes de discriminations.
Alors comment le football peut-il réellement promouvoir l’inclusion si les comportements discriminants ou les refus de soutien à l’égalité ne sont pas systématiquement sanctionnés ? Pour donner un véritable impact à ces initiatives, il faut aller au-delà des symboles, engager un dialogue sincère et adopter une politique cohérente et ferme contre toutes les formes de discrimination.
Renforcement de la stigmatisation et de la violence
Pour rappel, dans de nombreux pays, les personnes LGBTQ+ font face à des menaces réelles, y compris la violence physique, les persécutions légales, et des discriminations systémiques. Refuser de leur apporter du soutien, même symboliquement, renforce cette stigmatisation.
Cela envoie le message que leur souffrance n’est pas prise en compte, qu’elles sont invisibles ou moins dignes de respect que les autres. Dans les environnements déjà hostiles, cela encourage les comportements violents, en exacerbant l’intolérance.
Ce n’est donc pas juste une question d’opinion personnelle : cela a des conséquences profondes et potentiellement dangereuses pour la société, pour les individus concernés, et pour la lutte pour l’égalité des droits. La solidarité est une valeur clé dans la construction d’une société juste et équitable. S’opposer à cette solidarité peut avoir des effets dévastateurs sur les personnes déjà vulnérables et alimenter une culture de l’intolérance.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Reims
Un procès emblématique pour meurtre et viol aggravés
à caractère transphobe
Le procès de Jean-Paul Isaki s’est ouvert ce lundi 2 décembre 2024 devant les Assises de la Marne.
Accusé du meurtre et du viol de Paula Migeon, femme transgenre âgée de 51 ans, en avril 2021 à Reims, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Les charges retenues incluent également le vol, l’escroquerie et la destruction de biens par incendie.
Les faits : une soirée tragique
Le 7 avril 2021, les pompiers interviennent pour un incendie dans un appartement de l’avenue de Laon, à Reims. À l’intérieur, le corps de Paula est découvert, mutilé de 14 plaies profondes infligées à l’arme blanche, notamment au cou. L’autopsie confirmera que ces blessures ont causé sa mort. Avant de succomber, Paula avait également subi un viol.
Les enquêteurs établissent rapidement un lien avec Jean-Paul Isaki grâce à l’exploitation des données bancaires de la victime, utilisées pour des achats en ligne et des locations. Interpellé une semaine plus tard, il avoue les faits, évoquant une dispute, suivie d’une agression sexuelle, puis d’un meurtre prémédité avant d’incendier les lieux.
Une violence exacerbée par la haine transphobe
Les éléments de l’enquête montrent que Paula, connue sous ce prénom par ses proches, était active sur des sites de rencontres LGBT+ sous une identité féminine. Les procureurs retiennent la circonstance aggravante de haine liée à l’identité de genre, une qualification rare mais essentielle dans ce type d’affaire.
Jean-Paul Isaki avait déjà été mis en examen en 2019 pour tentative de meurtre à caractère transphobe. Malgré des faits similaires sur une escorte en 2017, il avait échappé à un jugement à cette époque. Ce contexte alourdit encore les charges qui pèsent sur lui et interroge sur les dysfonctionnements passés.
Une personnalité troublée au centre des débats
La première journée du procès a été marquée par une bataille judiciaire sur la capacité de Jean-Paul Isaki à être jugé. Son avocate, Me Jane Peissel, a évoqué des troubles graves, exacerbés par son incarcération : "Il parle aux murs, se nourrit à peine, il est en proie à des délires". Selon elle, son client ne serait pas non plus en état de préparer efficacement sa défense.
Cependant, la cour a rejeté la demande de renvoi, estimant que les troubles évoqués ne remettent pas en cause la tenue du procès.
Devant la cour, Jean-Paul Isaki a livré un témoignage déroutant. Il a décrit une enfance marquée par les traumatismes de la guerre au Congo et une adolescence chaotique. Évoquant des visions de "démons" et une emprise mystique, il a tenté de justifier ses actes par un état psychologique fragile.
Un procès symbolique sous tension
Le meurtre de Paula Migeon avait provoqué une onde de choc à Reims et au-delà. Des manifestations avaient réuni des associations LGBT+ et des citoyens dénonçant les violences transphobes et exigeant des mesures contre ces crimes.
"Ce procès est une étape cruciale pour reconnaître les souffrances infligées à Paula et, au-delà, pour protéger une communauté trop souvent ciblée par la haine", insiste Terrence Khatchadourian, secrétaire général de l’association STOP homophobie.
Au-delà des responsabilités individuelles de l’accusé, ce procès met en lumière un phénomène global : la marginalisation et les violences subies par les personnes transgenres.
Les débats, qui se poursuivront toute la semaine, s’attacheront à établir la vérité sur les circonstances du crime et à explorer les zones d’ombre du dossier. Pour les proches de Paula, l’objectif est clair : obtenir justice et tourner la page d’un drame qui a bouleversé leur vie.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Jr O Crom, membre du groupe de rap Sexion d’Assaut
soupçonné dans une affaire de viol
Ce vendredi, le rappeur Jr O Crom a été présenté devant un juge d’instruction dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire pour viol. Les faits remontent à mars 2024 à Paris.
Lefa (un membre du groupe) précise :
"Pendant un temps, on a beaucoup attaqué les homosexuels parce qu'on est homophobe à cent pour cent et qu'on l'assume" ainsi que "pour nous, le fait d'être homosexuel est une déviance qui n'est pas tolérable" et que "l’homosexualité est loin de nos pratiques. On ne la comprend pas. On vient d'un milieu où il n'y en a pas".
Deux chansons du groupe contiennent les paroles suivantes :
"Je crois qu'il est grand temps que les pédés périssent, coupe leur le pénis, laisse les morts, retrouvés sur le périphérique" (dans la chanson On t'a humilié, 2006) ; "Lointaine est l'époque où les homos se maquaient en scred / […] / Toutes ces pratiques ne sont pas saines" (dans la chanson Cessez le feu).
Jr O Crom a-t-il participé à un viol en réunion
ou au moins une tentative de viol en réunion ?
C’est ce que tentent de découvrir les enquêteurs du premier district de police judiciaire (1er DPJ). Ce mercredi, le rappeur, membre du célèbre groupe Sexion d’Assaut, était convoqué dans les locaux de la sous-direction de la police judiciaire (SDPJ), dans le XVIIe arrondissement de Paris, pour être entendu au départ dans le cadre d’une affaire de "viol en réunion".
Les faits remonteraient au 25 mars 2024 à Paris. Selon nos informations, ce soir-là, le réceptionniste d’un hôtel d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) découvre un client en larmes. Ce dernier lui confie avoir été violé un peu plus tôt dans la soirée, dans le quartier du Marais à Paris (IVe arrondissement). Face au témoignage et à la détresse de ce client, le réceptionniste décide de prévenir les forces de l’ordre.
La victime évoque une fellation imposée
"Le plaignant indiquait être venu passer deux soirées d’affilée dans un bar du Marais, où il avait eu plusieurs rapports sexuels, détaille le parquet de Paris. Il indiquait avoir été accosté dans la rue en repartant, et avoir été contraint à d’autres rapports sexuels. Les investigations conduites par le 1er DPJ ont conduit à identifier cette personne l’ayant accosté comme étant Karim B. (alias Jr O Crom)." Selon une source policière, la victime a expliqué que le rappeur lui aurait imposé une fellation sous une porte cochère. C’est grâce notamment à la vidéosurveillance que les enquêteurs ont pu identifier le chanteur.
Jr O Crom, de son vrai nom Karim Ballo, devait être "présenté ce jour (ce vendredi) à un juge d’instruction, dans le cadre d’une ouverture d’information pour viol", confirme le parquet de Paris. Selon nos informations, le juge d’instruction n’a pas prononcé sa mise en examen. L’avocat de Jr O Crom, Me Tristan Vieules-Augendre, n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade.
Il avait fait une carrière solo
Le groupe Sexion d’Assaut, porté notamment par les rappeurs Maître Gims et Black M, s’était fait connaître au milieu des années 2010 avec des titres comme "Je me tire", "Désolé" ou encore "Ma direction". Après ces succès, les membres du groupe avaient privilégié des carrières solos, avant l’annonce d’un retour et d’un nouvel album en 2020. Un album qui ne verra finalement jamais le jour en raison d’un désaccord entre les différents protagonistes.
Après l’aventure Sexion d’Assaut, Jr O Crom avait lui aussi poursuivi une carrière solo en tant que chanteur mais aussi auteur-compositeur. Côté vie personnelle, le chanteur de 39 ans, originaire de Paris, est marié. Il a eu, avec son épouse, trois enfants.
Repéré sur le site https://www.leparisien.fr
Russie
Nouvelles descentes de police dans des clubs LGBT+ de Moscou
Un an après l'interdiction d'un pseudo "mouvement LGBT international" par la Cour suprême de Russie, la police moscovite a réalisé ce week-end des descentes dans des discothèques queers. Le dirigeant d'une agence de voyage a aussi été arrêté.
Dans la Russie de Vladimir Poutine, tout est fait pour rendre la vie impossible aux LGBTQI+. Dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 novembre, les forces de l'ordre sont intervenues dans trois discothèques communautaires ou LGBT-friendly de Moscou "dans le cadre des mesures visant à lutter contre la propagande LGBT", rapporte l'agence de presse russe Tass. Ces descentes de police ont lieu un an, jour pour jour, après l'interdiction d'un pseudo "mouvement LGBT international" par la Cour suprême du pays pour "extrémisme".
Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir dans le club Arma des personnes assises, mains sur la tête, recevant des ordres de la police anti-émeute. Selon le média indépendant Novaïa Gazeta, la descente a duré trois heures et "des dizaines de personnes ont été arrêtées". Le service de renseignement intérieur, le FSB, a participé aux opérations.
"Ils ont commencé à frapper à coup de bottes"
Dans une autre vidéo, on peut voir des personnes sortir du club gay Mono, là encore les mains sur la tête, un fourgon de police garé à proximité. Alexander Plyushchev, journaliste russe basé à Vilnius (Lituanie), rapporte ce témoignage : "La première chose qu'ils ont faite a été de mettre tout le monde au sol. Puis ils ont coupé toutes les caméras de l'établissement. Ensuite, ils ont commencé à frapper à coup de bottes et de matraques ceux qui se trouvaient près d'eux."
La police a perquisitionné une troisième discothèque soupçonnée, selon les mots du ministère de l'Intérieur cité par Tass, de "faire la propagande de l'idéologie du mouvement LGBT interdit".
"Lors de l'inspection de l'établissement, la police a saisi des smartphones, des ordinateurs portables, des caméras vidéo et d'autres objets importants pour l'enquête", a déclaré une source policière à l'agence de presse officielle. Cette dernière affirme que des armes auraient été saisies dans l'établissement et que de l'alcool y serait vendu illégalement.
La Russie toujours plus anti-LGBT
Dans la même veine, Andrey Kotov, le directeur de l'agence de voyage Men Travel dédiée à une clientèle homosexuelle, a été arrêté le samedi 20 novembre car il "préparait un voyage pour les partisans des valeurs sexuelles non traditionnelles en Égypte pour les vacances du Nouvel An", rapporte l'agence Tass, qui explique qu'"une affaire pénale a été ouverte contre lui en vertu de la loi sur la participation aux activités d'une organisation extrémiste".
Selon Parni+, un site communautaire russe, six poursuites pénales ont été engagées depuis un an contre des dirigeants de clubs LGBT+ dans plusieurs villes de Russie pour "extrémisme" – les auteurs risquent jusqu'à dix ans de détention. Mi-octobre, deux bars moscovites ont aussi été la cible de raids policiers qui auraient abouti à une cinquantaine d'arrestations.
Depuis dix ans, le régime de Vladimir Poutine durcit son arsenal anti-LGBT. Après avoir promulgué en 2013 une loi contre la "propagande LGBT", la Russie a interdit les transitions de genre. En septembre, l'Assemblée russe a encore voté l'interdiction d'adoption d'enfants russes par les ressortissants de pays qui autorisent les transitions de genre.
Avec AFP
Un festival LGBT+ accusé d’antisémitisme,
la région Île-de-France suspend sa subvention
La podcasteuse Julia Layani, de confession juive, accuse cinq jurés du festival de cinéma "Chéries-Chéris" d’avoir voulu l’exclure et de l’avoir empêchée de prendre la parole au sujet des otages du Hamas lors de la cérémonie de clôture de l’événement.
"Je suis censurée, silenciée, exclue, excommuniée. Je suis victime d’antisémitisme ." Julia Layani, podcasteuse et entrepreneure, accuse sept réalisateurs et acteurs, ainsi que cinq des 16 jurés du festival LGBT+ "Chéries-Chéris", auquel elle participait en tant que membre du jury, d’avoir voulu l’exclure - car considérée comme une "sioniste d’extrême droite" - et de l’avoir empêchée de prendre la parole au sujet des otages du Hamas, le mardi 26 novembre.
La région Île-de-France, qui subventionnait le festival, a réagi en conséquence. Jeudi 28 novembre, la vice-présidente Florence Mosalini-Portelli a annoncé suspendre cette subvention. "Ce qui s’est passé est révoltant, une honte ! Et hélas pas surprenant. La politique de Valérie Pécresse (la présidente de la Région, NDLR) est et restera intransigeante dans sa lutte contre l’antisémitisme", a-t-elle écrit sur X.
Ce n’est que le vendredi 29 novembre que l’organisation du festival a exprimé son "indignation la plus totale" face à cette situation et a assuré condamner "avec la plus grande fermeté toute forme d’antisémitisme, de racisme, d’islamophobie et d’exclusion", dans un communiqué de presse relayé sur leurs réseaux sociaux.
"Quel est l’indice de mon sionisme puisque je ne le mentionne jamais ?"
Selon le récit de Julia Layani, détaillé sur son compte Instagram, alors que des membres du jury prévoient de parler "des atrocités qui se passent dans le monde" en guise de conclusion à la fin du festival, les victimes de Gaza, du Liban et de l’Iran sont mentionnées.
"Quelle bonne idée. Le festival est une belle opportunité pour dénoncer l’innommable", explique la podcasteuse. Elle propose alors par mail d’évoquer également les otages israéliens, encore captifs au Hamas. Après plusieurs heures de silence, un des jurés vient finalement la voir. "Il m’isole et me dit que le groupe n’a pas validé ma phrase. Le groupe ne veut pas ajouter au texte les otages israéliens", détaille Julia Layani, elle-même de confession juive. Avant de poursuivre : "Je dois lutter pour sortir un "pourquoi" de ma gorge. Sa réponse : parce que ce n’est pas le sujet".
Une réponse choquante pour la jeune femme, qui confie par ailleurs qu’une tribune demandant son exclusion du jury avait été rédigée une dizaine de jours plus tôt, entre autres par les mêmes membres du jury, la considérant comme une "sioniste d’extrême droite". "Quel est l’indice de mon sionisme puisque je ne le mentionne jamais ? Connaissent-ils même la définition du mot "sionisme"? Et puis cette mention "d’extrême-droite", que vient-elle faire là? Moi qui me bats depuis toujours, et pour le coup publiquement, contre l’extrême droite justement ?", ajoute la militante LGBT, qui affiche aussi régulièrement son combat pour défendre l’écologie et le droit des femmes dans le monde.
Une prise de parole, les larmes aux yeux
Malgré cela, la jeune entrepreneuse décide tout de même de monter sur scène, "sans autorisation". "Excusez-moi je suis très émue parce que je viens de subir quelque chose d’extrêmement violent en coulisses. J’ai vraiment les larmes aux yeux, je suis désolée...", commence-t-elle dans son discours, filmé et diffusé sur ses réseaux sociaux, avant de mentionner les otages israéliens à Gaza. Immédiatement, la salle applaudit. Avant qu’une personne dans le public ne l’invective au sujet d’un entretien réalisé par la podcasteuse en juillet dernier avec Caroline Fourest, dont les propos en 2023 sur la différence entre la mort des enfants palestiniens et israéliens avaient suscité la polémique.
Une situation dont l’organisation aurait préféré se passer. Au Figaro, le directeur artistique de l’événement depuis 2018, Grégory Tilhac, souligne que "cette cabale a été orchestrée à une semaine du festival". "On a été pris en otage par ces personnes (les opposants à la présence de Julia Layani, NDLR). Pour la première fois, il y a des personnalités qui n’ont pas voulu composer avec d’autres. On a essayé d’instaurer un dialogue, mais Habibitch (membre du jury, qui affiche auprès de ses 50.000 abonnés sur Instagram son combat pour libérer la Palestine, NDLR) nous a clairement dit que (parmi les membres du jury, NDLR), il y avait les pro-palestiniens, et que les autres étaient des sionistes", fustige Grégory Tilhac.
S’il a essayé de parler avec Habibitch de la situation, il affirme qu’il était impossible de s’entretenir avec elle sur le sujet. "Nous avons protégé Julia Layani jusqu’au bout. Il était hors de question de lui faire quitter le jury. Habibitch ne supportait pas d’être à côté d’elle pendant les délibérations. J’ai donc cru qu’Habibitch prendrait quant à elle ses responsabilités et partirait. Mais non", poursuit Grégory Tilhac, qui précise ne pas avoir eu non plus envie de la retirer de l’événement. "Elle en aurait parlé à ses abonnés sur Instagram, on n’a pas voulu de cela. Le matin de la clôture du festival, elle avait déjà lancé l’offensive en relayant des stories assassines, disant qu’on était un festival sioniste, fasciste."
Après avoir réaffirmé son "soutien absolu à Julia Layani", l’organisation de Chéries-Chéris a souligné que ce festival "n’est et ne sera jamais un lieu pour la propagande politique partisane. Notre engagement est clair : promouvoir la diversité, la tolérance, le respect mutuel et offrir un espace libre d’expression cinématographique". Avant de conclure : "Nos jurys ont toute la liberté d’exprimer leurs opinions, mais celle-ci doit toujours s’exercer dans le cadre d’un choix cinématographique, jamais par une prise de position politique unilatérale".
Repéré sur le site https://www.lefigaro.fr
Journée mondiale de lutte contre le sida 2024
On n’en parle quasiment pas dans les médias ce matin et pourtant, ce mot en quatre lettres, comme mort, est toujours bien présent parmi nous. La Journée mondiale de lutte contre le sida a été lancée en 1988. Elle a été la première journée internationale dédiée à la santé à un niveau mondial.
Elle a pour but de sensibiliser à l'impact du VIH (virus de l'immunodéficience humaine) sur la vie des personnes, à l'éradication des discriminations, à la suppression des stigmatisations, mais aussi à l'amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes du VIH.
Le thème de cette année, "Suivons le chemin des droits", propose une approche du sida fondée sur les droits de l'homme.
Deux brochures de Santé Publique France sont disponibles pour s'informer à l'occasion de cet événement.
"Êtes-vous sûrs de tout savoir sur le VIH et le sida"
Toutes les informations à connaître sur la transmission du virus, les moyens de protection, le traitement, mais aussi sur les autres infections sexuellement transmissibles (IST). Vous y trouverez également la liste des organismes où s'informer : centres d'information, PMI, associations...
"Questions d'ados (amour-sexualité)"
Cette brochure répond aux questions les plus fréquentes des adolescents sur les thèmes de l'amour, du corps, des pratiques sexuelles et des risques sexuels (IST, VIH/sida, grossesse non planifiée).
À noter que dès le collège, des informations sont apportées dans le cadre des cours de Sciences de la vie et de la Terre (SVT) sur les modes de transmission et les moyens de prévention du VIH. La promotion de la santé et la prévention peuvent aussi être abordées dans le programme scolaire de différents enseignements.
L'excès de dépistage est bon pour la santé
Dépistage encore trop tardif. En France, 200 000 personnes vivent avec le VIH. L'an dernier, en France, près de 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité.
C’est la journée mondiale de lutte contre le sida, dimanche 1ᵉʳ décembre. La lutte contre le VIH et le sida progresse dans le monde, même si la fin de l'épidémie reste lointaine. En France, l’an dernier, près de 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité grâce notamment à l’intensification des campagnes de détection.
En 2023, en France, deux tiers des personnes qui découvrent leur séropositivité sont des hommes, un tiers sont des femmes, selon Santé Publique France.
Dans 55% des cas, la transmission s’est faite lors de rapports hétérosexuels. Plus de la moitié des découvertes concerne des personnes nées à l’étranger. Mais parmi elles, on estime que 4 sur 10 ont été contaminées par le VIH après leur arrivée en France.
"C'est une maladie invisible, indicible"
Autre statistique : celle du nombre de porteurs du VIH qui développent la maladie. Environ 900 personnes, en France, l’an dernier. La maladie et le virus n’ont donc pas disparu comme certains pourraient le croire. Le docteur Marie Médusa, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital de Perpignan, s’en est émue, vendredi, sur France Bleu Roussillon.
"C’est une maladie invisible, indicible et on me demande encore : mais ça existe encore le VIH ? Oui bien sûr !" Maladies "invisibles" car encore tabou, souvent cachées. 200 000 personnes vivent en France avec le VIH.
Le dépistage reste la clef pour venir à bout de l’épidémie. On peut aujourd’hui, grâce aux traitements, être séropositif "porteur" donc du virus du sida, sans tomber malade. Et cela grâce aux traitements anti rétro viraux qui empêchent le virus de se démultiplier. En 2023, deux tiers des personnes qui ont développé la maladie du sida ignoraient qu’elles étaient séropositives. Toujours selon les estimations de Santé Publique France, près de 11 000 personnes en France sont porteuses du VIH sans le savoir.
Dépistage gratuit et sans ordonnance
Quand elles le découvrent, dans plus de 4 cas sur 10, c’est à un stade tardif de l’infection, quand elle est plus difficile à traiter. Plus on se soigne tôt, plus l’on a une qualité de vie et une espérance de vie proche de la normale.
D’où l’importance du dépistage le plus précoce possible. Un dépistage dont on rappelle qu’il peut se faire depuis janvier 2022, sans ordonnance et gratuitement en laboratoire. Ce qui a permis d’augmenter significativement le nombre de tests, même si cela reste encore insuffisant. Dépister, identifier les séropositifs, en plus de les soigner, cela permet de casser la chaîne de transmission du virus.
À savoir
De nouvelles recommandations ont été annoncées le 20 novembre 2024 par les autorités de santé pour élargir le traitement préventif Per (prophylaxie pré-exposition), alors que la circulation du VIH est toujours active en France. La PrEP est un traitement préventif conseillé avant et après une relation sexuelle non protégée pour écarter une contamination. Elle est prescrite aujourd'hui exclusivement aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes multipartenaires.
La Haute Autorité de santé (HAS), l'Agence nationale de recherches sur le sida-Maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE) et le Conseil national du sida (CNS) recommandent qu'elle soit étendue "à toutes les situations estimées comme à risque d'exposition au VIH, quels que soient le genre et l'orientation sexuelle des personnes".
Rappel
Sida info service, 0 800 840 800, est le numéro gratuit, confidentiel et anonyme pour poser toutes vos questions, 24 h/24 et 7 jours/7.
Outé sur les réseaux sociaux,
le chanteur Khalid assume son homosexualité
"J’ai été outé et la Terre continue de tourner. (…) Sujet suivant !", a posté sur ses réseaux sociaux l’artiste dont l’homosexualité a été révélée par un de ses ex…
Vedette de R & B, Khalid a abordé directement le sujet de son homosexualité dans une série de posts sur les réseaux sociaux, après que cet ancien compagnon ait révélé leur histoire sans lui demander la permission.
"Soyons clairs, je n’ai pas honte de ma sexualité ! Je suis O.K. avec moi-même. Mais, en réalité, ça ne regarde personne", a écrit l’artiste de 26 ans.
Dans un message posté sur X , l’autre homme affirme être un ancien compagnon du chanteur aux 51 millions d’écoutes mensuelles sur la plateforme Spotify. "J’ai fréquenté ce chanteur idiot […] il a essayé de me piéger, de mentir et de dire que j’étais entré par effraction chez lui parce que j’avais rompu avec lui", peut-on lire dans ce message, accompagné d’une photo du couple d’alors.
Ce post, largement relayé, a depuis été supprimé. Mais il a suffi à provoquer de vives réactions. "Attendez, j’espère que Khalid n’est pas gai ?", se sont notamment exclamés quelques internautes.
"Je le suis ! Et c’est O.K.", a directement répondu le principal intéressé. "Je ne l’ai jamais caché. Ce ne sont juste absolument pas vos affaires", ajoute l’artiste.
Nommé aux prochains Grammy Awards, Khalid a dévoilé son troisième album, intitulé Sincere, au mois d’août dernier, et s’affirme comme l’un des artistes R & B les plus prometteurs de sa génération aux États-Unis. Lors de la campagne présidentielle américaine, il a ouvertement soutenu Kamala Harris.
Repéré sur https://www.fugues.com
Excuses publiques et "rebranding" :
peut-on vraiment réparer une image ternie ?
À l’heure où tout se passe en ligne, l’image publique est devenue une ressource précieuse, parfois plus valorisée que les actions elles-mêmes.
Ainsi, il n’est plus rare de voir des personnalités publiques, après des déclarations ou comportements offensants, revenir sur leurs propos et présenter des excuses. Ce qui pourrait sembler être une prise de conscience sincère ressemble parfois davantage à une tentative de "rebranding" : une stratégie de relooking d’image souvent perçue comme opportuniste, voire hypocrite.
Qu’est-ce que le "rebranding" d’image ?
Le terme est à l’origine utilisé pour décrire le processus par lequel les entreprises adaptent leur image pour mieux correspondre aux attentes de leur époque et attirer un public plus large. Aujourd’hui, cette stratégie s’étend aussi aux personnalités publiques qui, une fois célèbres, cherchent à se défaire d’une mauvaise réputation.
L’ouvrage de référence The Presentation of Self in Everyday Life d’Erving Goffman explore comment chacun, consciemment ou non, gère l’image qu’il projette aux autres. Dans le cas des figures publiques, cette gestion d’image devient cruciale, d’autant plus lorsque des actions ou propos passés ressurgissent.
Excuses sincères ou mots superficiels ?
Les recherches en psychologie montrent qu’une excuse authentique repose sur plusieurs piliers : la reconnaissance de ses torts, l’engagement à changer et des actes concrets pour en témoigner. Pourtant, il n’est pas rare que des excuses publiques apparaissent superficielles, avec des formulations vagues comme "désolé si j’ai blessé quelqu’un" plutôt qu’un réel aveu de responsabilité. Quand ces excuses semblent manquer de sincérité, elles risquent d’être perçues comme "cosmétiques", de simples outils pour apaiser le public sans réelle introspection.
L’influence des réseaux sociaux et de la "cancel culture"
Les réseaux sociaux amplifient ce phénomène. La "cancel culture", souvent critiquée pour son caractère punitif, exerce une pression intense sur les personnalités, les incitant à réagir pour éviter l’ostracisme. Dans ces cas, excuses et changements d’attitude deviennent plus une question de survie sociale qu’un véritable choix de valeurs. Cette dynamique amène à questionner la sincérité des actes posés, certains y voyant des manœuvres calculées plus qu’une véritable évolution personnelle.
Quand le rebranding manque de sincérité
Un rebranding perçu comme hypocrite peut avoir des effets contre-productifs. Le public, en particulier les jeunes générations, valorise l’authenticité et devient rapidement sceptique face aux stratégies de communication qui manquent de profondeur. En revanche, lorsque des figures publiques montrent un engagement sincère et durable, elles peuvent regagner la confiance du public et redonner du crédit à leur image.
Peut-on vraiment changer ?
Il reste important de reconnaître que chacun peut évoluer et repenser ses opinions. Les erreurs, même graves, peuvent ouvrir la voie à de réelles transformations, tant qu’elles s’accompagnent d’actes concrets et d’un engagement profond à réparer le passé. Le rebranding est donc un processus délicat : les excuses doivent être examinées avec discernement, mais il ne faudrait pas non plus rejeter systématiquement la possibilité de changement.
Dans notre société hyperconnectée, où les erreurs publiques sont rarement oubliées, la possibilité de se racheter devient de plus en plus difficile. Au-delà des mots, la sincérité s’incarne dans des actions concrètes et un engagement durable, seuls garants d’un véritable changement.
Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com
Justice
Jean-Marc Morandini : un an de prison avec sursis requis en appel
contre l’animateur pour corruption de mineurs
Le journaliste et animateur vedette de CNEWS a passé plus de 9 heures ce mercredi à la cour d’appel de Paris pour son procès pour corruption de mineurs, après deux jours d’appel dans l’autre volet de son affaire de mœurs.
La décision a été mise en délibéré en date du 7 mars 2025
Cela devait être le procès de la réhabilitation pour Jean-Marc Morandini, qui avait fait appel de sa condamnation de décembre 2022 à un an de prison avec sursis pour "corruption de mineurs" et à son inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles et violentes pour des faits datant de 2009 à 2016.
Cela a été un long calvaire pour le journaliste. Cette fois encore, un an de prison avec sursis ont été requis, mais avec 3 ans de sursis probatoire contre 2 ans lors de sa condamnation en première instance, selon les réquisitions faites vers 22 heures par la procureure de la République.
27 janvier et 2 mars : jours de jugement pour Morandini
Jean-Marc Morandini, présentateur sur CNews, aura un début d'année 2025 difficile : il connaîtra ses condamnations -ou pas- dans deux affaires, de niveau correctionnel, devant la Cour d'Appel de Paris.
Jean-Marc Morandini, 59 ans, avait déjà été condamné à un an de prison avec sursis, en décembre 2022, et 6 mois de prison avec sursis, en août 2023. Il a fait appel dans les deux cas.
Corruption de mineurs
Pour la condamnation de décembre 2022, à l'audience ce mercredi 27, l'accusation est "corruption de mineurs". Jean Marc Morandini avait envoyé des SMS à des jeunes de 13 ans (en 2013), 15 ans (en 2015-2016) "leur demandant des photos d'eux nus" ou de leur sexe.
Pour le premier, un parent s'étant rendu compte de la situation est intervenu, menaçant l'animateur.
Deux ans plus tard, pour un autre jeune, à force de SMS , Jean-Marc Morandini a obtenu la photo convoitée.
Le troisième cas évoqué est celui d'un "candidat" pour un rôle dans un film reprenant le thème de Ken Park, où il y avait beaucoup de jeunes majeurs nus. Une sorte de casting où évidemment, on a demandé, dans le bureau de Jean-Marc Morandini, chez lui, au jeune de se mettre nu. Il a fui.
Le parquet a demandé un an de prison avec sursis mais avec 3 ans de sursis probatoire (au lieu de 2 ans la première fois). Décision le 7 mars 2025.
Harcèlement sexuel
La condamnation date d'août 2023, Jean-Marc Morandini avait fait appel et ces lundi 25 et mardi 26, l'affaire a été à nouveau jugée.
Il s'agit de castings, toujours dans ses bureaux, à son domicile, rue de La Pompe, dans le 16e arrondissement. En 2015, des jeunes comédiens ont été invités à se présenter (et à se montrer, nus, aussi, "pour les besoins du scénario") dans l'espoir de participer au tournage d'une série, Les Faucons. Trois épisodes ont été tournés.
Les candidats avaient été contactés par une dame Catherine Leclerc, directrice de casting, un profil sous lequel se cachait l'animateur. Là encore, demande de photos et propositions sexuelles. Cinq comédiens ont porté plainte. L'affaire révélée par Les Inrockuptibles est détaillée dans Off.
Le procureur a demandé 18 mois avec sursis probatoire, puis 20.000 € d'amende et 50.000 € pour la société de production, Ne Zappez pas, organisatrice officielle du casting, pour travail dissimulé. Le verdict sera prononcé le 27 janvier.
Hong Kong
La justice élargit les droits des couples de même sexe
Après une bataille judiciaire de six ans avec le gouvernement de Hong Kong, les couples de même sexe pourront désormais accéder comme les autres à un logement social.
La plus haute juridiction de Hong Kong a confirmé mardi l’élargissement au logement social et à l’héritage des droits des couples de même sexe, contre lequel le gouvernement s’opposait.
"La Cour rejette à l’unanimité" les recours formés par le gouvernement de Hong Kong, a écrit le juge en chef de la Cour d’appel final locale, Andrew Cheung, dans deux décisions de justice.
Dans l’une d’entre elles, le magistrat a déclaré que les politiques qui excluent les couples de même sexe du parc locatif social et des appartements subventionnés, vendus dans le cadre d’un programme d’accession à la propriété, "ne peuvent pas être justifiées".
"Politique d’exclusion"
"Pour les couples de même sexe qui n’ont pas les moyens de payer un logement dans le parc locatif privé, la politique d’exclusion du gouvernement pourrait bien signifier qu’ils sont privés de toute possibilité réaliste de partager une vie de famille sous le même toit", a-t-il avancé.
Le parc locatif public abrite environ 28% des 7,5 millions d’habitants que compte cette région administrative spéciale de la Chine. L’avocate Monica Carss-Frisk, qui représente l’exécutif local, a fait valoir lors d’une audience en octobre que la politique du logement était conçue pour favoriser la "procréation" entre partenaires de sexe opposé.
Le juge Cheung lui avait rétorqué que les couples hétérosexuels sans enfants étaient autorisés à faire une demande de logement public, et que nombre d’entre eux n’avaient pas pour projet d’en avoir.
"Irrationnelle et injuste"
Ces décisions mettent fin à une bataille judiciaire de six ans, débutée lorsque Nick Infinger, un résident permanent qui s’était marié avec son compagnon en 2018 au Canada, avait attaqué le gouvernement en justice après avoir été empêché avec son époux d’accéder à un logement social, au motif qu’ils ne formaient pas une "famille ordinaire".
"J’espère que Hong Kong deviendra plus égalitaire et plus juste. Les décisions de justice rendues aujourd’hui reconnaissent que les couples de même sexe peuvent s’aimer, et qu’ils méritent de vivre ensemble", a déclaré à la presse Nick Infinger.
Un autre couple de même sexe, Henry Li et Edgar Ng, bataillait aussi contre le gouvernement local depuis 2019, toujours au sujet du logement social, mais aussi des règles de succession. Après le suicide d’Edgar Ng un an plus tard, son veuf a poursuivi le combat.
Règles "discriminatoires et inconstitutionnelles"
Sur la question de l’héritage, les juges permanents de la Cour d’appel final de Hong Kong Joseph Fok et Roberto Ribeiro ont motivé dans leur décision de mardi que les règles existantes étaient "discriminatoires et inconstitutionnelles", ajoutant que les autorités n’avaient "pas réussi à justifier la différence de traitement" des couples de même sexe.
En vertu de la loi, les couples de même sexe ne peuvent bénéficier des règles applicables au "mari" et à la "femme" en matière d’héritage. Edgar Ng avait redouté, avant sa mort, que ses biens ne reviennent pas à son partenaire en l’absence de testament.
La politique actuelle "n’est pas seulement humiliante, elle est irrationnelle et injuste", a fait valoir l’avocat de Nick Infinger et Henry Li, Me Timothy Otty. Les deux hommes avaient obtenu gain de cause dans leurs affaires respectives, avant que le gouvernement ne forme un pourvoi devant la plus haute juridiction de Hong Kong en février.
Le groupe de défense des droits LGBT+ Hong Kong Marriage Equality a salué les décisions et exhorté le gouvernement à "mettre fin immédiatement à l’exclusion du mariage des couples de même sexe".
Avec AFP