Ghana

La Cour suprême ghanéenne donne son feu vert à un projet de loi anti-LGBT+

La Cour suprême ghanéenne a rejeté mercredi deux recours contre un projet de projet de loi adopté par le parlement et qui restreint drastiquement les droits de la communauté LGBT+, ouvrant la voie à sa prochaine promulgation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

La Cour suprême du Ghana.
La Cour suprême du Ghana.

"Il n'y a pas d'acte que la Cour suprême puisse annuler en vertu de sa compétence" et ce texte peut "devenir une loi conformément aux dispositions énoncées dans la Constitution" projet de loi, a déclaré Avril Lovelace-Johnson, qui présidait le panel des sept juges de la Cour suprême lors de l’annonce de sa décision.

 

Adopté en février dernier par le Parlement ghanéen, le projet de loi "sur les droits sexuels et les valeurs familiales" prévoit jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour une personne se livrant à des activités homosexuelles et une peine de prison allant de trois à cinq ans pour celle impliqué dans la "promotion" de l'homosexualité.

 

Au Ghana, pays conservateur très religieux à majorité chrétienne, les relations entre personnes de même sexe sont interdites par une loi datant de l'ère coloniale, mais il n'y a eu jusqu'ici aucun cas de poursuite pour ces motifs. Ce projet de loi, vivement critiqué en Occident, pourra entrer en vigueur après sa ratification par le président Nana Akufo-Addo.

 

Quelques semaines après l'adoption du texte par le Parlement, M.Akufo-Addo, qui quittera officiellement ses fonctions le 7 janvier après deux mandats à la tête du pays, avait déclaré qu'il attendrait d'abord que la Cour suprême se prononce sur sa constitutionnalité avant de décider ou non de promulguer le texte.

 

En mars, le ministère ghanéen des Finances a averti que le pays, qui tente de sortir de l'une de ses pires crises économique depuis des décennies et qui bénéficie d'un programme de prêt de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI), risquait de perdre près de 3,8 milliards de dollars de financement de la Banque mondiale en raison de cette loi vivement critiquée par la communauté internationale.

 

La Cour suprême, plus haute juridiction du pays, avait été saisie sur le sujet par le journaliste ghanéen Richard Dela-Sky et la chercheuse universitaire Amanda Odoi.

 

M. Dela-Sky a contesté la constitutionnalité de la loi, tandis que Mme Odoi demandait une ordonnance restrictive pour empêcher le président du Parlement, le procureur général et le greffier du Parlement d'envoyer le projet de loi au président Akufo-Addo pour approbation. Ce texte avait été déposé au Parlement en 2021 mais son vote avait toujours été reporté.

Repéré sur le site https://www.voaafrique.com

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Disney retire les références à la transidentité

dun personnage de la série Pixar "Win or Lose"

Disney a décidé de retirer une intrigue liée à un personnage transgenre de la série animée "Win or Lose" ("Gagné ou perdu"), prévue pour une diffusion sur Disney+ en février 2025. 

La série suit une équipe de softball mixte, "The Pickles", et explore la vie des personnages à travers huit épisodes, chacun centré sur un point de vue unique.

 

Bien que le personnage, dont le nom n’a pas été révélé, demeure présent, certains dialogues abordant son identité de genre ont été supprimés. Selon un porte-parole de l’entreprise, ce choix reflète leur volonté de laisser les parents aborder ces sujets à leur rythme : "Quand il s’agit de contenus animés destinés aux plus jeunes, nous comprenons que de nombreux parents préfèrent aborder certains sujets avec leurs enfants selon leurs propres termes et au moment qui leur semble approprié", a-t-il déclaré au Hollywood Reporter.

 

Chanel Stewart, actrice transgenre de 18 ans ayant prêté sa voix au personnage, a exprimé sa déception, soulignant l’importance de représenter des histoires trans pour inspirer la jeunesse : "Depuis le moment où j’ai reçu le script, j’étais impatiente de partager mon histoire pour inspirer d’autres jeunes trans et les aider à se sentir puissants. Je savais que cela allait être un élément important. Les histoires trans comptent et méritent d’être entendues", a-t-elle insisté sur le site de Deadline. Elle avait 14 ans quand elle a décroché le rôle.

 

Une décision qui reflète les tensions autour des questions d’identité de genre et la représentation LGBTQ+ aux États-Unis. Hollywood dans son ensemble se prépare à ce qui pourrait être une période de turbulences sous l’administration de Trump, qui critique activement les efforts de diversité, d’équité et d’inclusion. Cela a d’ailleurs conduit à une certaine réticence des entreprises à maintenir des programmes dédiés, ce qui pourrait freiner les initiatives pour les groupes sous-représentés.

 

Disney continue cependant d’intégrer des thèmes LGBTQ+ dans ses contenus pour adultes, comme "Pose" ou "All of Us Strangers". 

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Trump dit vouloir "stopper le délire transgenre

Le président américain s’est notamment engagé dans un meeting à interdire la chirurgie de réassignation de genre pour les mineurs.

Donald Trump
Donald Trump

Donald Trump a annoncé dimanche vouloir arrêter le "délire transgenre" dès son premier jour à la Maison Blanche le mois prochain, dans une nouvelle salve du camp républicain contre les droits de la communauté LGBTQ+.

 

Dès l'investiture le 20 janvier, "je signerai des décrets pour mettre fin aux mutilations sexuelles des enfants, exclure les transgenres de l'armée et les exclure des écoles primaires, des collèges et des lycées", a martelé le prochain président américain.

 

"La politique officielle des États-Unis sera qu'il n'y a que deux genres, homme et femme", a poursuivi le vainqueur de la présidentielle du 5 novembre devant une foule de jeunes conservateurs réunis à Phoenix, dans le sud-ouest du pays.

 

Les traitements médicaux destinés aux mineurs pour changer de genre ou l'accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines sont des sujets brûlants dans des États-Unis polarisés.

 

Pendant la campagne électorale, le milliardaire républicain avait brandi a l'envi l'épouvantail de ce que le camp conservateur voit comme le diktat du "wokisme" et de la bienpensance.

 

Les républicains s'opposent aux revendications des associations LGBTQ+ dans les États qu'ils contrôlent et, au Congrès américain, des élus de droite ont voulu bloquer en novembre l'accès aux toilettes pour femmes du Capitole de la première femme transgenre élue à la Chambre, Sarah McBride.

 

Le "wokisme doit s'arrêter", a encore dit le républicain sous les applaudissements de la foule.

 

"Jour de la libération"

Donald Trump, qui deviendra le 20 janvier le 47e président des États-Unis après avoir battu la démocrate Kamala Harris, a également redoublé d'attaques dimanche à Phoenix sur l'immigration, autre thème de prédilection durant sa campagne.

 

Ce jour là, a-t-il promis, "je signerai toute une série de décrets pour fermer notre frontière aux immigrés illégaux et stopper l'invasion de notre pays. Et le même jour, nous allons débuter la plus grande opération d'expulsion de l'histoire des Etats-Unis."

 

"Le 20 janvier sera véritablement le jour de la libération en Amérique", a-t-il asséné lors de cet événement organisé par Turning Point USA, une organisation fondée par le polémiste d'extrême droite Charlie Kirk, soutien de Donald Trump.

 

Dans son propos de plus d'une heure, à la manière de ses meetings de campagne, l'ancien et futur président a enchaîné ses priorités pour son prochain mandat, qu'il promet comme un "âge d'or", et insisté sur la rapidité avec laquelle il veut mettre en place ses réformes.

 

Sans mentionner de longues négociations politiques qui ont évité in extremis samedi une paralysie du gouvernement fédéral américain, il a également répété ses priorités en matière de politique étrangère.

 

"Je vais mettre fin à la guerre en Ukraine, je vais arrêter le chaos au Moyen-Orient et je vais empêcher, je le promets, la Troisième Guerre mondiale", a déclaré Donald Trump, sans donner de détail sur sa manière d'y parvenir.

 

Il a également réitéré ses menaces de la veille vis-à-vis du canal de Panama, accusant les autorités panaméennes qui le contrôlent entièrement depuis 1999 de ne pas traiter les navires américains "équitablement".

 

Si cela ne change pas, a tonné l'ancien magnat de l'immobilier, "nous demanderons à ce que le canal de Panama soit tout de suite rendu aux États-Unis."

Avec AFP

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Comores

Deux femmes condamnées à de la prison ferme pour homosexualité

Le tribunal correctionnel de Moroni, aux Comores, a prononcé une décision inédite en condamnant deux jeunes femmes d’une vingtaine d’années à 13 et 10 mois de prison, dont la moitié ferme, assortis d’une amende de 200 euros chacune. 

Ces peines, motivées par leur orientation sexuelle, font suite à leur arrestation en juin dernier après une plainte pour des actes jugés "contraires aux bonnes mœurs".

 

Le procureur avait requis un an de prison ferme, invoquant la nécessité d’une "punition exemplaire" pour dissuader l’homosexualité, qu’il considérait comme incompatible avec les valeurs et la culture comoriennes.

 

Initialement attendu en novembre, le délibéré a été reporté d’un mois. Le mandat de dépôt ayant été levé, les deux femmes ont pu recouvrer la liberté après avoir purgé leur peine.

 

Un cas qui divise la société comorienne

L’affaire a éclaté en juin, sur fond de soupçons selon lesquels les deux jeunes femmes auraient tenté de contracter un mariage religieux, une pratique interdite aux Comores. Toutefois, faute de preuves suffisantes, le tribunal a écarté ces accusations et basé son verdict sur leur orientation sexuelle.

 

Ce jugement intervient dans un contexte déjà tendu, quelques jours après le mariage très médiatisé d’une Franco-Comorienne et d’une Réunionnaise à Mayotte, qui avait déjà ravivé les débats autour des droits LGBTQ+ dans l’archipel.

 

Un signal inquiétant pour les droits humains

Bien que cette condamnation ait permis la libération des deux jeunes femmes, elle constitue un précédent préoccupant pour les droits humains aux Comores. Elle reflète la pression persistante exercée sur les minorités sexuelles dans un pays où l’homosexualité reste stigmatisée sur les plans social et légal. Ce cas interroge sur l’équilibre entre la préservation des mœurs locales et le respect des libertés fondamentales.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Suicide de Lucas 

Ladolescent avait bien été victime de harcèlement,

conclut lenquête administrative

Cette enquête administrative rend ses conclusions près de deux ans après les faits. Quatre adolescents du collège de Lucas ont été condamnés en première instance, sans que le lien entre le harcèlement et le suicide ne soit retenu, avant d’être relaxés en appel. 

Lucas, 13 ans, s’était suicidé à Golbey (Vosges) le 7 janvier 2023
Lucas, 13 ans, s’était suicidé à Golbey (Vosges) le 7 janvier 2023

Le parquet et la famille du garçon se sont pourvus en cassation

L’enquête de l’Education nationale sur le suicide en 2023 de Lucas, adolescent vosgien de 13 ans, conclut qu’il a bien été victime de harcèlement de la part d’autres élèves, a indiqué ce mardi 17 décembre le ministère à l’AFP, confirmant une information de Paris Match. Cette enquête administrative, annoncée par le ministre d’alors, Pap Ndiaye, après que le suicide de cet adolescent avait causé un émoi national, rend ses conclusions près de deux ans après les faits.

 

Si le rapport issu de l’enquête n’a pas été rendu public, "l’enquête conclut à des faits de harcèlement", "aussi bien dans l’établissement scolaire que sur les réseaux sociaux", indique le ministère, qui n’a en revanche pas fait de commentaire sur une dimension homophobe du harcèlement dénoncée par ses proches. "Le dossier a été versé à la justice, parce que la famille se pourvoit en cassation, et après, ça sera à la justice de faire son travail", indique-t-on rue de Varenne.

 

Lucas, 13 ans, s’était suicidé à Golbey (Vosges) le 7 janvier 2023 après avoir écrit un mot exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours. Ses proches avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont l’adolescent s’était dit victime de la part d’élèves de son collège. Quatre adolescents de son collège, poursuivis pour "harcèlement ayant entraîné le suicide", ont été condamnés en première instance, sans que le lien entre le harcèlement et le suicide de Lucas ne soit retenu. Ils ont ensuite été relaxés en appel. Le parquet et la famille du garçon se sont pourvus en cassation.

 

Dans son rapport, l’Education nationale n’a pas cherché à établir un lien entre le harcèlement subi par Lucas et son passage à l’acte, estimant que cela revenait à la justice, précise-t-on au ministère. "Tout dépend qui est mis en cause, mais ça vient confirmer une situation qu’on connaissait et qui n’avait pas été reconnue en tant qu’infraction de harcèlement", a réagi auprès de l’AFP l’avocate de la famille, Catherine Faivre.

Avec AFP

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Kenya 

50 ans de prison pour le meurtre du militant LGBT Edwin Chiloba

Le corps d'Edwin Chiloba, un designer, mannequin et militant LGBT+ âgé de 25 ans, avait été retrouvé le 4 janvier 2023 dans une malle sur le bas-côté de la route dans la vallée du Rift, dans l'ouest du Kenya.

50 ans de prison pour le meurtre du militant LGBT Edwin Chiloba
50 ans de prison pour le meurtre du militant LGBT Edwin Chiloba

La peine a été établie au vu de "la manière diabolique" dont le crime a été commis, a déclaré le juge. Un tribunal kényan a condamné ce lundi 16 décembre à 50 ans de prison Jacktone Odhiambo, un photographe indépendant reconnu coupable du meurtre en janvier 2023 de son amant, Edwin Chiloba, un jeune créateur de mode, mannequin et militant LGBT+.

 

Le corps de la victime avait été retrouvé dans une malle sur le bas-côté de la route dans la vallée du Rift, dans l'ouest du pays. Une autopsie avait révélé qu'Edwin Chiloba était mort étouffé, avec un morceau de jean autour de la bouche et du nez et des chaussettes retrouvées dans la bouche.

 

Le Kenya hostile aux LGBT+

"La famille de la victime a toujours plus de questions que de réponses sur la raison pour laquelle un ami proche est celui qui a planifié et exécuté ce meurtre en toute impunité", a déclaré le juge, ajoutant que l'accusé n'avait exprimé aucun remords.

 

L'affaire avait suscité de vives condamnations internationales alors qu'au Kenya, comme dans de nombreux pays d'Afrique, les personnes LGBT+ sont confrontées à la précarité et aux discriminations dans une société majoritairement chrétienne et conservatrice où l'homosexualité est taboue. Les relations sexuelles entre personnes de même sexe y sont punies par la loi, avec des peines pouvant aller jusqu'à 14 ans d'emprisonnement.

Avec AFP

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Prévention du VIH :

comment fonctionne la PrEP à la demande

Pour prendre la PrEP, le traitement préventif contre l’infection par le VIH, deux options s’offrent à vous : la prise en continu ou bien à la demande. 

Cette deuxième option s’envisage selon un certain nombre de critères, qu’on vous détaille en partenariat avec Sexosafe.

 

"J’ai commencé par prendre la PrEP en continu. Puis, après quelques mois, j’ai rediscuté avec mon infectiologue des différentes options. Comme je ne suis pas en couple et que j’ai des relations sexuelles à risque mais assez espacées et non improvisées, l’option de la PrEP à la demande s’est imposée comme la meilleure solution", témoigne Philippe. 

 

"À la demande", c’est-à-dire que le traitement de prévention contre l’infection au VIH (PrEP signifie prophylaxie pré-exposition) se prend uniquement lors des périodes d’activité sexuelle, tandis qu’en continu, la prise est quotidienne. "C’est moins contraignant quand on a des partenaires multiples mais relativement peu fréquents", reprend Philippe, avant d’illustrer : "Par exemple, ce soir je vais à une soirée avec de possibles rapports à risque d’infection au VIH. Alors, ce midi, j’ai pris deux comprimés et j’ai laissé la boîte sortie pour ne pas oublier les deux jours suivants. Cela va me permettre de profiter librement de la soirée." Tous les trois mois, il continue bien sûr d’effectuer ses bilans biologiques et ses dépistages IST.

 

À l’instar de Philippe, de plus en plus d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) plébiscitent la PrEP à la demande, comme l’a montré une étude française ANRS-Prevenir en 2022, confirmant au passage que cette alternative est aussi sûre et efficace que la prise de PrEP en continu. Elle peut être envisagée si vous avez besoin d’une protection ponctuelle contre le risque d’infection au VIH, par exemple s’il vous arrive épisodiquement de prévoir des soirées ou week-ends avec des rapports sexuels mais qu’entretemps, c’est plutôt le calme plat. C’est le cas de Vincent, prépeur occasionnel : "J'ai fait ce choix parce que j'ai des relations avec des partenaires différents mais de manière discontinue et occasionnelle. Autrement dit, je n'ai pas de rapports assez souvent pour ressentir la nécessité de la prendre en continu. Je n'ai jamais été très rigoureux sur le préservatif et j’avais tendance à me reposer sur mes partenaires déjà sous PrEP.  La  prendre moi-même est un soulagement, en plus d’instaurer davantage de réciprocité dans les rapports."

 

La PrEP à la demande, comment ça marche ? 

Comparée à la PrEP en continu qui suppose de prendre un comprimé quotidiennement à heure fixe, un réflexe plutôt simple à adopter, la PrEP à la demande nécessite au début un petit temps de prise en main. "C’est un peu plus acrobatique au début car c’est moins intuitif", prévient la Dre Olivia Son, infectiologue à Paris. Il faut en effet intégrer le schéma de prise et faire preuve de rigueur dans son application. "Le schéma consiste en trois temps, résume la spécialiste : un enclenchement, un entretien et une clôture."

 

Traduction, si le(s) rapport(s) à risque se concentre(nt) sur un seul jour, il faut prendre : 

- deux comprimés le jour même, au minimum deux heures avant le(s)           rapport(s) : c’est l’enclenchement.

- un comprimé le lendemain à la même heure : c’est l’entretien.

- un comprimé le surlendemain, toujours à la même heure que la première prise : c’est la clôture.

 

Si les rapports à risque ont lieu sur deux ou plusieurs jours, voici le menu : 

- deux comprimés le jour même, au minimum deux heures avant.

- un comprimé le lendemain, à la même heure.

- un comprimé par jour tous les jours à la même heure tant qu'il y en a besoin.

- un comprimé le lendemain du dernier rapport à risque, toujours à la même heure.

- un comprimé le surlendemain du dernier rapport à risque, toujours la même heure.

 

Exemple

Nous sommes jeudi et, depuis ce matin, vous vous chauffez avec un mec sur une application de rencontres. Vous décidez de vous retrouver ce soir à 21h. Vous prenez donc deux comprimés à 19h max en prévision (enclenchement). La soirée est chaude mais vous n’avez pas prévu de vous revoir. Le vendredi, vous prenez un troisième comprimé à 19h, puis un quatrième et dernier comprimé le samedi à 19h. Fin du cycle !

 

En revanche, si vous remettez ça le samedi puis le dimanche, avec le même partenaire ou avec d’autres, vous reprendrez un comprimé à 19h le samedi, un autre le dimanche à 19h, puis encore un le lundi et un dernier le mardi (toujours à 19h).

 

Évidemment, au début, on peut avoir l’impression que c’est compliqué. "Mais à l’usage, c’est très simple", rassure Ben, un autre prépeur. Le mieux est de planifier tout cela dès le départ à l’écrit, et des outils peuvent aider, signale-t-il : "J’utilise en plus une app, MyPrep, qui permet de suivre les prises et de recevoir des rappels pour l’heure des prises. Elle permet aussi de noter les jours de rencontres et éventuellement les noms des personnes rencontrées pour les avertir en cas d’IST." Il existe également de très pratiques porte-clés piluliers qui permettent d’avoir toujours son comprimé sur soi.

 

En résumé, la PreP à la demande s’adresse à vous si :

- vous avez de multiples partenaires mais de manière espacée.

- vous ne souhaitez pas prendre un médicament tous les jours.

- vous pouvez anticiper au moins deux heures à l’avance un éventuel rapport sexuel ; pas toujours facile si vous êtes adepte des rencontres en ligne très immédiates.

- vous êtes sûr de pouvoir prendre vos comprimés au moins deux heures avant le(s) rapport(s) et vingt-quatre heures exactement après la première prise.

 

"Rien n’est gravé dans le marbre, précise Olivia Son, et chacun peut adapter et alterner entre PrEP en continu et PrEP demande selon que la période d’activité sexuelle est plus ou moins intense."

 

À noter qu’à l’instar de la PrEP en continu, la PreP à la demande nécessite une prescription et un suivi médical qui vous assure d’être régulier dans vos dépistages IST et à jour de vos vaccinations. Ce suivi, c’est aussi l’opportunité de discuter régulièrement avec un médecin de confiance de vos éventuelles difficultés à respecter le schéma de prise mais aussi d’autres sujets relatifs à votre santé sexuelle.

Repéré sur le site https://tetu.com

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Sexisme et LGBTphobie 

un rapport accablant sur linstitution judiciaire française

Une enquête interne menée par le Syndicat de la magistrature en janvier 2024 révèle un sexisme systémique et des violences sexistes et sexuelles dans l’institution judiciaire française, qui devrait pourtant garantir l’équité et la protection des droits fondamentaux.

Basé sur 525 témoignages anonymes, ce rapport dévoilé par Mediapart dénonce des comportements graves, ainsi qu’une inaction alarmante des instances concernées.

 

"Les comportements signalés concernent souvent des supérieurs hiérarchiques, ce qui révèle un rapport de domination profondément ancré", souligne le communiqué du syndicat.

 

Des comportements omniprésents

Le rapport décrit un sexisme ordinaire envahissant, allant des remarques humiliantes aux plaisanteries déplacées.

 

À cela s’ajoutent des discriminations homophobes et transphobes, qui frappent tant les magistrats que les justiciables.

 

Des dispositifs inefficaces face à la peur

Bien que des outils comme la plateforme Allodiscrim existent pour recueillir les signalements, les victimes hésitent souvent à s’exprimer. La peur de représailles ou la crainte que leur plainte ne soit pas prise au sérieux freinent toute démarche. "Les sanctions, lorsqu’elles existent, restent majoritairement symboliques", déplore le syndicat.

 

Des réformes indispensables

Parmi les recommandations formulées figurent des formations obligatoires dès l’École nationale de la magistrature, la désignation de référents dédiés dans chaque juridiction et un renforcement des procédures de signalement.

 

Une institution en quête de crédibilité

Au-delà des recommandations, l’enquête soulève une interrogation fondamentale : une justice marquée par ces problématiques peut-elle traiter de manière impartiale les affaires de violences sexistes et sexuelles ?

 

Le rapport pointe également la sous-représentation des femmes dans les postes de direction, malgré leur majorité dans la profession, ainsi que la vulnérabilité accrue des auditeurs de justice en formation.

 

Le Syndicat de la magistrature espère que cette enquête incitera à une prise de conscience et amorcera des réformes profondes.

Repéré sur https://www.stophomophobie.com

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La Haute Autorité de santé souhaite un accès gratuit

à la transition de genre dès 16 ans

Les experts de la Haute Autorité de santé (HAS) ont partagé leur volonté de mettre en place un parcours de transition de genre, avec une gamme très sophistiquée de "soins" et d’accompagnements. 

Missionnée il y a trois ans par le ministère des Solidarités et de la Santé pour se prononcer sur les bonnes pratiques que doivent adopter les professionnels de santé face à une personne souhaitant effectuer une transition de genre, la Haute Autorité de santé (HAS) s’apprête finalement à rendre ses conclusions. Les recommandations de bonnes pratiques pour les médecins et les soignants rédigées par l’institution ont été consultées, ce jeudi 12 décembre, par Le Figaro.

 

La HAS y dévoile le parcours de transition de genre qu’elle souhaite voir mettre en place, avec une gamme très sophistiquée de "soins" et d’accompagnements, le tout remboursé intégralement. Ce parcours commence dès la "demande de transition". L’autorité publique estime que le demandeur doit être reçu dans "un environnement d’accueil bienveillant et adapté aux personnes trans" et par un professionnel de santé formé et sensibilisé. L’objectif de cette demande est de "prendre en compte ses différents objectifs et attentes" afin "d’élaborer un parcours de transition personnalisé".

 

Pousser les parents de mineurs à accepter

Vient ensuite le lancement du processus de la transition de genre. Pour éviter que les délais ne soient trop longs, la HAS recommande en premier lieu "la mise sous hormones des personnes trans qui la demandent après une information éclairée". Des hormones qui devront être remboursées. L’autorité recommande également "que les personnes trans qui le demandent puissent accéder aux chirurgies d’affirmation de genre sans délai supplémentaire".

 

Concernant les profils des demandeurs, la HAS souhaite que les jeunes ayant achevé leur puberté soient traités au même titre que les adultes, y compris pour les interventions chirurgicales. Cela inclut donc les mineurs âgés de 16 à 18 ans. Seule la chirurgie génitale est soumise à une légère réserve.

 

L’autorité publique va même plus loin, recommandant d’organiser une médiation avec les parents pour les pousser à accepter les décisions de leur enfant mineur. "L’absence de soutien parental peut dégrader la santé mentale et mettre en danger la personne concernée", défend l’HAS. Enfin, la Haute Autorité appelle à ce que des associations trans soient "soutenues financièrement" et "intégrées dans les réseaux de soins".

Repéré sur le site https://www.lefigaro.fr

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Trois mineurs mis en examen

pour des agressions homophobes à Saint-Étienne

Trois adolescents âgés de 14 et 15 ans ont été mis en examen à Saint-Étienne (Loire) pour une série de violentes agressions à caractère homophobe, commises entre juin et novembre 2024, dans le parc de la Plaine Achille, connu pour être fréquenté en nocturne par des hommes homosexuels.

Ils attaquaient leurs victimes avec des couteaux et des battes de baseball, agissant de manière préméditée, parfois dissimulés dans des buissons, selon le procureur de la République, David Charmatz.

 

Les suspects, décrits comme de "véritables prédateurs", ciblaient spécifiquement leurs victimes en raison de leur orientation sexuelle, les interpellant avec des insultes homophobes ou des questions sur leur homosexualité avant de les attaquer. Des motivations à la fois homophobes et crapuleuses, les agresseurs volant des portefeuilles, des cartes bancaires, des téléphones, et même des véhicules.

 

Parmi les onze victimes, un homme de 83 ans a été gravement blessé, entraînant une interruption totale de travail (ITT) de 52 jours. Ces agressions ont profondément marqué les victimes, "qui ont le sentiment d’être ciblées en raison de leur identité", a déclaré le procureur à l’AFP.

 

Sur les cinq adolescents interpellés le 3 décembre, trois ont été présentés à un juge. L’un a été placé en détention provisoire, un autre en centre éducatif fermé, tandis que le dernier est soumis à un contrôle judiciaire.

 

Cette affaire s’inscrit dans un contexte préoccupant d’augmentation des violences envers les personnes LGBTQ+ en France. En 2023, les atteintes signalées ont augmenté de 13 % par rapport à l’année précédente, avec une hausse de 19 % pour les crimes et délits, selon le ministère de l’Intérieur.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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Jean-Claude Pongault Elongo :

les réalités queers ne sont pas une "invention de lOccident"

De passage à Paris, Jean-Claude Pongault Elongo, figure emblématique de la société civile congolaise, a partagé sa vision d’un activisme adapté aux réalités africaines. 

Jean-Claude Pongault Elongo
Jean-Claude Pongault Elongo

Fondateur de Cœur Arc-en-ciel, une organisation créée en 2016 pour défendre les minorités sexuelles et lutter contre le VIH au Congo, il milite pour une approche enracinée dans les cultures locales, tout en repensant les méthodes classiques d’engagement social.

 

Une nouvelle approche de lactivisme

Jean-Claude préfère d’ailleurs éviter le terme "LGBT", au profit de terminologies issues des langues africaines. "Les termes occidentaux ne reflètent pas la richesse lexicale de nos langues", explique-t-il sur 76crimes, citant des exemples comme kitécha en kilouba (République Démocratique du Congo) ou nganga tchibanda en kimbundu (Angola), qui décrivent des réalités proches tout en restant enracinés dans les cultures locales.

 

Avec Cœur Arc-en-ciel, il s’appuie sur une approche holistique, inspirée notamment de la résolution 275 de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, visant à sensibiliser l’ensemble de la société tout en concentrant les efforts sur les populations les plus vulnérables au VIH.

 

Des récits culturels pour sensibiliser

Face à l’influence massive des modèles occidentaux en Afrique centrale, Jean-Claude et son équipe développent le plaidoy’art, une démarche créative qui valorise les récits locaux. Parmi leurs projets phares figure une fiction sociale, Michel, inspirée de la vie d’un jeune homme gay de Brazzaville, confronté à des discriminations familiales. Ce choix de la fiction, plutôt que du documentaire, permet selon lui de toucher les spectateurs en laissant une place à l’imaginaire et à l’émotion, tout en mettant en lumière des éléments culturels typiquement congolais, comme les dialogues en langues vernaculaires ou la représentation des traditions locales.

 

"Nos communautés sont saturées de contenus étrangers. Il est temps de produire des récits qui racontent nos réalités et nos luttes à partir de notre propre héritage culturel", affirme-t-il.

 

Désoccidentaliser sans renier l’évolution

Pour Jean-Claude, la désoccidentalisation ne signifie pas rejeter le progrès, mais rétablir un équilibre en valorisant les apports culturels africains. Il cite l’histoire précoloniale de l’homosexualité sur le continent comme une preuve que les réalités queer ne sont pas une "invention de l’Occident".

 

Cette démarche s’inscrit dans une stratégie globale qui intègre aussi la sensibilisation au VIH et la lutte contre les violences basées sur le genre.

 

L’art comme levier de transformation

Après le succès de leur film, Coeur Arc-en-ciel s’est tourné vers le théâtre, un médium plus accessible et ancré dans les pratiques traditionnelles. Leur pièce aborde des sujets essentiels comme l’usage de la PrEP, les violences faites aux femmes et la lutte contre l’homophobie. Elle permet également aux membres de l’organisation d’exprimer leurs combats à travers les chants et les danses traditionnelles, renforçant ainsi le lien avec le public local.

 

Jean-Claude Pongault Elongo démontre que l’activisme peut être à la fois ancré dans les cultures locales et demeurer universel dans ses messages.

 

En mettant en avant les traditions congolaises, il prouve que la lutte contre les discriminations et le VIH peut également servir à célébrer et à réinventer l’identité africaine.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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"Poignardez les pédés" :

Plainte contre le chanteur camerounais Snoopy la Mélodie

Cinq associations de défense des droits LGBT+,  STOP homophobie, Mousse, Adheos, Familles LGBT et Adefho, ont déposé ce jeudi 12 décembre une plainte contre le chanteur camerounais Snoopy la Mélodie et son producteur, Gouvernement Prod., pour incitation à la haine et injures homophobes.

"Poignardez les pédés" : Plainte contre le chanteur camerounais Snoopy la Mélodie
"Poignardez les pédés" : Plainte contre le chanteur camerounais Snoopy la Mélodie

Cette action s’inscrit dans un contexte préoccupant de recrudescence des violences LGBTphobes, notamment au Cameroun, pays d’origine des auteurs présumés.

 

Une chanson aux paroles explicites accessible en France

Le titre controversé, "Les nerfs des boys", publié le 11 octobre 2024, comporte des paroles explicites telles que "Poignardez, poignardez les pédés" ou encore "Nous, on déteste les pédés". Ce morceau, diffusé sans restriction sur des plateformes comme Spotify, Deezer, YouTube, TikTok ou encore Apple et Amazon Music, reste librement accessible en France.

 

Selon les associations, cette chanson dépasse le cadre de la liberté d’expression en incitant ouvertement à la violence contre les personnes homosexuelles. Des t-shirts portant le slogan "Poignardez les pédés", illustrés d’un couteau ensanglanté, ont également été diffusés.

 

Une situation alarmante au Cameroun

Cette affaire reflète une montée inquiétante de l’homophobie au Cameroun, où l’homosexualité est punie par la loi et où des actes de violence ciblant les minorités sexuelles sont régulièrement dénoncés. Des organisations internationales comme Amnesty International et Human Rights Watch documentent des cas de détentions arbitraires, de tortures et de lynchages.

 

Alice Nkom, avocate camerounaise et présidente de l’association Adefho, alerte sur la gravité de la situation : "Une chanson qui appelle à tuer les homosexuels circule librement. Pendant ce temps, des citoyens sont agressés quotidiennement, et l’État reste passif."

 

Une plainte déposée en France

La plainte, déposée devant le Tribunal correctionnel de Paris, vise les délits d’injures publiques et de provocation à la haine ou à la violence, prévus par la loi française sur la liberté de la presse. Me Étienne Deshoulières, avocat des plaignants, souligne l’importance de cette procédure : "Ces propos ont des conséquences réelles, aggravant les violences contre les personnes LGBT+, notamment dans des contextes déjà fragiles comme celui du Cameroun, où des lynchages de gays et de trans ont été rapportés aux associations suite à la diffusion de la chanson Poignardez les pédés".

 

Les associations demandent le retrait immédiat de la chanson des plateformes et des mesures exemplaires pour condamner de tels discours.

 

Cette plainte marque une nouvelle étape dans leur engagement à lutter contre les discours de haine, où qu’ils se manifestent.

 

Une mobilisation pour protéger les droits fondamentaux

Cette plainte illustre la nécessité de répondre fermement aux discours de haine, quels que soient leur origine et leur support. Les associations demandent non seulement le retrait immédiat de la chanson des plateformes numériques, mais également des sanctions exemplaires pour dissuader toute banalisation de l’incitation à la violence.

 

"La lutte contre l’homophobie est un enjeu mondial. Il est impératif de prendre conscience de l’impact de ces propos et de défendre les droits fondamentaux des personnes LGBT+, en France comme ailleurs", conclut Terrence Khatchadourian, secrétaire général de STOP Homophobie.

Repéré sur le site https://www.stophomophobie.com

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"Le premier qui bouge est gay" :

Doù vient ce jeu homophobe en vogue sur internet

et dans les cours de récréation ?

Enfants et adolescents ont revisité "un deux trois, soleil" et le "mannequin challenge" au profit d’un défi pointant du doigt la sexualité des élèves. 

Enseignants et parents d’élèves craignent que cette tendance née sur TikTok augmente le risque de harcèlement scolaire.

 

Dans les cours de récréation et sur les réseaux sociaux, les célèbres jeux "un deux trois, soleil" mais aussi le "mannequin challenge", à la mode sur Facebook et Instagram en 2016, ont laissé place à une variante bien différente. Enfants et adolescents s’amusent à se lancer la phrase : "Le premier qui bouge est gay". Dès lors, les joueurs doivent se figer comme une statue, au risque d’être comparé à une personne homosexuelle, de façon insultante, comme le rapporte le Nouvel Obs . 

 

Si ce jeu fait fureur à l’école, c’est sur TikTok que la "tendance" est née. Elle s’est ensuite propagée partout dans le monde, aux États-Unis, en Amérique latine, mais aussi au Japon, sous le nom "first one who moves is gay". Des vidéos sont publiées chaque jour, et certaines atteignent jusqu’à 5 millions de mentions "j’aime". C’est surtout en juillet dernier que ce gage de mauvais goût a fait le buzz sur internet, lorsque le joueur de football Zlatan Ibrahimović s’essayait lui-même au jeu avec l’influenceur américain "IShowSpeed", aux 33,6 millions d’abonnés sur YouTube. La vidéo du footballeur et du youtubeur, devenue virale, a été relayée pendant plusieurs jours sur les réseaux sociaux. 

 

Un risque supplémentaire de harcèlement 

Alors, depuis la rentrée scolaire, cette tendance douteuse s’est invitée progressivement à l’école. "Ça circule depuis quelque temps, en particulier chez les garçons, surtout au collège. À la rigueur dans les grandes classes de l’école primaire, mais pas tellement au lycée", indique Jean-Rémi Girard, président du Snalc (Syndicat national des lycées et collèges).

 

Si les établissements sont habitués à voir fleurir de nouvelles "tendances", comme "Quoicoubeh" ou "Apanyan", qui "disparaissent en général au bout de deux ou trois mois", précise Jean-Rémi Girard, celle-ci pose davantage problème. "Ce jeu relève directement de la discrimination. Les élèves peuvent répandre des mauvaises idées au sujet de la sexualité, mais aussi de fausses rumeurs à l’encontre de camarades, ce qui peut très vite virer au harcèlement scolaire. Il est primordial d’expliquer aux élèves que cette phrase est homophobe, qu’ils se rendent compte de la gravité des mots", poursuit l’enseignant. 

 

Un "jeu sous-marin" difficile à détecter

De quoi stresser les parents, qui soulignent l’importance d’agir en conséquence face à ce phénomène. "L’homophobie est un délit, puni par la loi. Et cela, les enfants n’en ont pas conscience. Personne ne doit être pointé du doigt pour ses préférences amoureuses. La difficulté pour les équipes pédagogiques, c’est qu’il s’agit d’un jeu sous-marin : on ne voit pas forcément les élèves y jouer, et certains ne veulent pas en parler", détaille Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves). 

 

Pour lui, ce sont également aux autorités d’agir, "pour réguler ces contenus accessibles facilement aux jeunes sur TikTok et autres", citant également la tendance virale de la "Superman dance", présentant d’importants risques de blessures et désormais interdite dans certains établissements scolaires. "Il faudrait aussi mettre en place de l’éducation aux médias et à la vie numérique pour apprendre aux élèves les risques de tout ce qu’ils peuvent voir sur les réseaux", conclut le père de famille. 

Repéré sur le site https://www.lefigaro.fr

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